Savez-vous c’est quoi le lien entre mes portraits de femmes inspirantes (Marie Guérin Lajoie, Thérèse Casgrain, Emmeline Pankhurts, Émily Murphy), et ma collection sans regard qui expose essentiellement des nus? C’est la femme et sa force assumée. Sa force à travers ses idées comme à travers son corps. C'est une façon pour moi d'inciter les femmes à aimer et à revendiquer leurs corps dans son droit d'être et dans son droit d'être vu, sans perfection à atteindre et sans le sexualiser. Je suis entourée de femmes magnifiques qui ne s'aiment pas physiquement, qui se focussent sur des petits défauts parfois même imaginaires et qui s'empêchent de tellement de choses au nom d'une certaine esthétique qu'elles n'arrivent pas à atteindre. Je veux que mon art soit une ode à l'acceptation de la diversité, une hymne au vivre et au être en dehors du regard critique que la société nous impose et surtout un rappel au droit d'être. Le droit d'être mince ou pas, grande ou pas, souriante ou pas. Joyeuse ou ténébreuse, j'aime célébrer chaque facette de la féminité sans honte et sans faux semblant. Célébrer les belles, rebelles, pas belles ,tridimensionnelles, sensuelles, maternelles, rationnelles ou caractérielles au potentiel exponentiel. Célébrer toutes les Elles. Les assumées, les affirmées et les fortes, dans la vie comme dans l’art.
1 Commentaire
Avant tout : Caféééééééééé Préparer le déjeuner de petit flocon de 4 ans, négocier le temps de jeu avec elle, glisser quelques exercices d’orthophonie à travers ça et voir à ce qu’elle parte à la garderie nourrie, coiffée, habillée, souriante et les batteries émotives bien chargées. Facebook, Instagram, publications, réseautage, flânage, oupsssss! Aller mettre mon uniforme de super héroïne artiste (lire ici un pantalon mou plein de peinture, un t-shirt plein de peinture et une vieille chemise de mon homme tout aussi pleine de peinture. Me faire une coiffure de super héroïne en 3 minutes (lire ici un messy bun très messy la plupart du temps) Entrer dans l’atelier, ouvrir les 3 lumières. Redescendre en bas parce que j’ai oublié mon ordinateur. Remonter dans l’atelier, brancher l’ordinateur, mettre de la musique, chercher désespérément mon téléphone. Redescendre en bas, chercher mon téléphone partout, attraper quelque chose à manger, remonter dans l’atelier et trouver le téléphone, juste là, à côté des pinceaux. Faire le tour des projets commencés. En sélectionner un. Travailler dessus. Le ranger. En choisir un autre, donner deux coups de pinceaux, aller en choisir un autre, l’installer sur l’autre chevalet, peindre sur les deux, prendre du recul, prendre une pose bizarre, parler toute seule, trouver mon flow, peindre. Perdre mon flow et prendre mon téléphone . Courriels, réseaux sociaux…Lancer mon téléphone, retrouver mon flow, chercher mon téléphone du coin de l’œil, peindre, aller ramasser le téléphone, peindre encore. Lunch. Parler ou chatter à des humains. Me monter quelque chose à boire. Retourner dans l’atelier, tourner autour des œuvres commencées en faisant des mouvements de bras et en penchant ma tête dans tous les sens. Remettre de la musique et faire semblant que je sais chanter. Retrouver mon flow. Peindre. Avoir 12 idées qui ne vont pas sur ce que je fais en ce moment. En sketcher une sur une toile, 3 autres sur un carnet, en caser une dans une autre toile commencée et décider de juste écrire les autres. Retourner au chevalet. Ne pas me faire confiance et sketcher une de mes idées en vitesse sur le coin du mur. Reprendre les pinceaux, repeindre. Tremper mon pinceau dans mon verre à boire…oups…décider si je le finis quand même ou pas selon l’intensité du trempage ou l’état de mon flow créatif. Peindre. Vider les pots d’eau, laver les pinceaux, les recoiffer et les mettre à sécher à plat sur une serviette (Dans les bonnes journées, dans les mauvaises, laisser tout ça là et se détester le lendemain) Me brosser les mains. Me dire que je devrais arrêter de peindre avec mes doigts. Douche. Rebrossage de mains et frottage intense des spots colorés qui ornent mes bras et mes cuisses. Me dire que je devrais arrêter d’essuyer mes pinceaux sur moi. Habillage et coiffure plus « humain standard ». Passer devant l’atelier, voir quelque chose qui me fatigue les yeux ou avoir une millième idée. Retourner dans l’atelier en « faisant attention » parce que je ne porte pas mon uniforme de super héroïne. Ressortir une heure plus tard avec de la peinture sur le visage, les mains dues pour être rebrossées et un autre chandail qui va devenir un chandail de peinture. Oups. Changer le menu du souper parce que plus assez de temps et sortir de ma bulle artiste pour me préparer au retour de petit flocon de 4 ans avec son papi. Rincer et répéter, aussi souvent que possible! 😊 |
AuteurArtiste, créatrice et rêveuse d'univers parallèles. Bienvenue dans ma tête Archives
Juillet 2022
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